La Sélection des Analystes > 1er Trimestre 2000
Business Object - 29 mars 2000
Olivier Carré, PDG de
Fival, société de gestion spécialisée dans les valeurs de technologie.
"Le titre Business Object a progressé de 40 % depuis le début de l'année. La
société conçoit et commercialise des logiciels permettant d'analyser les bases
de données des entreprises et d'exploiter les résultats. Elle vient de créer
une nouvelle filiale, Ithena, qui développera des logiciels pour mieux comprendre
le comportement des consommateurs sur Internet. Actuellement, les produits de
Business Object sont distribués partout dans le monde. Mais la société est surtout
présente aux Etats-Unis, où elle réalise la moitié de son chiffre d'affaires.
Ses ventes et ses profits devraient doubler d'ici 2001. L'action Business Object
peut être acheter sur repli en dessous de 80 euros (524 francs). Néanmoins,
il convient d'être prudent car le titre peut toutefois subir de fortes variations,
comme toutes les valeurs de technologie".
Chiffre d'affaires 1999
: 1,64 milliards de francs
Bénéfices 1999 : 164 millions de francs
Nouveau Marché - 22 mars 2000
Olivier Machou, gérant
du fonds Cogefi Carpe Diem.
"Avec une hausse de 135% en 1999 et un doublement sur les trois premiers mois
de cette année, le Nouveau Marché attire les épargnants. Ce compartiment de
la Bourse de Paris, créé il y a quatre ans, accueille de jeunes entreprises
à fort potentiel de croissance, notamment dans le secteur de l'Internet. Mais
c'est aussi un marché très risqué qui peut perdre 20% en deux semaines, comme
c'est arrivé en mars. En effet, l'avenir de ces sociétés est incertain. Il y
en a qui disparaîtront, d'autres seront absorbées et celles qui resteront poursuivront
leur croissance. Il est donc difficile pour les épargnants de faire leur choix.
Les particuliers ne doivent pas placer plus de 10% de leur portefeuille sur
le Nouveau Marché. Et plutôt que de se limiter à deux ou trois valeurs, ils
ont intérêt à y investir par l'intermédiaire de sicav et de fonds spécialisés."
Casino - 10 mars 2000
Olivier
de Bourayne, gérant de CIC Asset Management.
"Casino, vient d'annoncer une hausse de 21,5 % de ses résultats, à 1,7
milliard de francs. Une croissance inattendue alors que ce secteur est délaissé
par les investisseurs. Pourtant, Casino s'internationalise en Amérique latine,
en Asie, avec sa filiale Big-C en Thaïlande, et aussi aux Etats-Unis, avec les
magasins Smart & Final. Par ailleurs, le groupe veut devenir une valeur de la
nouvelle économie. Casino a déjà créé plusieurs sites de vente par Internet,
notamment C-mescourses.com et C-mesvacances.com, en plus de sa participation
de 51 % dans CDiscount.com, un vendeur de CD et de vidéo sur Internet. L'action
Casino devrait battre son précédent record, de 130 euros (852 francs), d'ici
la fin de l'année".
Chiffres
d'affaires 1999 : 102,3 milliards de francs
Bénéfices 1999 : 1,7 milliards de francs
Renault - 3 mars 2000
François-Marie
Wojcik, directeur Général de CCR Actions.
"Avec le rachat de Nissan, Renault est devenu un grand constructeur automobile
mondial. Les investisseurs restent néanmoins sceptiques sur sa capacité à redresser
le constructeur japonais. Or, Renault dispose des moyens financiers nécessaires
pour réussir cette opération. Même si le redressement de Nissan prendra encore
deux ou trois ans, la société sera bénéficiaire dès cette année. Renault a également
entamé des négociations pour racheter la division automobile du Coréen Samsung.
Si elle se réalise, cette acquisition étendrait encore l'implantation de Renault
sur le marché asiatique. Le chiffre d'affaires de Renault devrait progresser
de plus de 11% cette année et l'action peut être achetée autour de 40 euros
(262 francs) dans un objectif de valorisation significative à moyen et long
terme."
Chiffres
d'affaires 1999 : 246,6 milliards de francs
Bénéfices 1999 : 3,5 milliards de francs
Royal Canin - 27 février 2000
Christophe
Besson, directeur de la gestion actions au Crédit Mutuel Finance.
"Avec les deux tiers de son chiffre d'affaires réalisés à l'étranger, Royal
Canin est leader des aliments pour chiens en Europe et bien implanté sur le
marché américain. La société vient de publier un chiffre d'affaires en hausse
de 6% en 1999, à 2,3 milliards de francs, et un bond de 37% de ses profits qui
confirme l'amélioration de sa rentabilité. Royal Canin dégage ainsi une trésorerie
positive chaque année, ce qui lui permet de n'avoir aucune dettes. Après sa
hausse, l'action Royal Canin est bien valorisée mais elle conserve un attrait
spéculatif en raison du désengagement toujours possible de Paribas, qui contrôle
56% de son capital. Les perspectives du titre restent donc positives mais il
vaut mieux l'acheter sur repli en dessous de 85 euros (557 francs)."
Chiffres
d'affaires 1999 : 2,3 milliards de francs
Bénéfices 1999 : 167 millions de francs
Thomson-CSF - 15 février 2000
Didier
Le Menestrel, directeur Général de la Financière de l'Echiquier.
"Après avoir enregistré la plus forte baisse parmi les valeurs de l'indice CAC
40 en 1999, Thomson-CSF retrouve la confiance des investisseurs et rattrape
son retard. Sa politique de croissance externe constitue un atout. Thomson-CSF
vient de lancer une OPA sur le Britannique Racal pour conforter sa position
de leader européen des technologies de défense. Et, à plus long terme, un rapprochement
avec l'Américain Raytheon serait éventuellement envisageable. Thomson-CSF a
connu une progression de 11,5% de son chiffre d'affaires et de 12,5% de son
carnet de commande en 1999. Une forte croissance de 30% du résultat est attendue
en 2000 et en 2001. L'action peut être achetée autour de 40 euros (262 francs)
avec un objectif de cours de 55 euros (377 francs) d'ici la fin de l'année."
Chiffres
d'affaires 1999 : 45,3 milliards de francs
Bénéfices 1999 : 2 milliards de francs
AXA - 11 février 2000
Emeric
Préaubert, responsable de la gestion actions à la Banque du Louvre.
"L'action du groupe Axa, leader mondial de l'assurance, n'a gagné que 3% depuis
le début 1999 alors que l'indice CAC 40 a progressé de 60%. Tout le secteur
de l'assurance souffre actuellement de la hausse des taux d'intérêt et Axa n'est
pas épargné. Mais le titre reste très solide et très attractif. Le groupe se
développe en Asie, notamment au Japon, et offre de bonnes perspectives de croissance.
Le départ du président Claude Bébéar, qui sera remplacé par Henri de Castries,
n'affectera en rien le cours de Bourse. L'action risque encore d'être pénalisée
mais elle peut être achetée en dessous de 130 euros (853 francs) dans la perspective
d'une reprise à moyen terme."
Chiffre
d 'affaires 1999 : 436,4 milliards de francs
Bénéfices 1999 : 12,1 milliards de francs
L'Oréal - 3 février 2000
Claudine
Bayle, analyste à la société de gestion Richelieu Finance.
"L'Oréal a connu une croissance soutenue sur ses principaux marchés, en Europe
et aux Etats-Unis, ainsi qu'en Asie et en Amérique latine. Au total, son chiffre
d'affaires a progressé de 12% en 1999. La société vient par ailleurs d'acquérir
les laboratoires Ylang, leader du maquillage en Argentine, avec une part de
marché de 25%. Cette acquisition permet au groupe d'occuper une place majeure
sur le marché argentin et de confirmer sa position de leader mondial des cosmétiques.
L'Oréal est une société créative et novatrice dont la croissance bénéficie d'une
bonne visibilité. L'action peut être achetée sur repli autour de 670 Euros.
Elle devrait repasser d'ici la fin de l'année au dessus de son précédent record
de 819 euros."
Chiffres
d'Affaires : 70,5 milliards de francs
Bénéfices : 5,4 milliards de francs
Suez-Lyonnaise des eaux - 31 janvier 2000
Eric
Turjeman, gestionnaire d'actions françaises à la Société générale.
"Après quasiment deux ans de stagnation, l'action Suez-Lyonnaise devrait
repartir à la hausse. Le groupe de Gérard Mestrallet vient d'annoncer sa candidature
pour obtenir une licence de téléphonie mobile utilisant la norme UMTS, qui permet
d'avoir accès à Internet sur les téléphones portables, ainsi qu'une licence
de boucle locale radio, pour la transmission de données à haut débit. En affirmant
son engagement dans les télécommunications, Suez-Lyonnaise pourrait se placer
au même rang que ses concurrents Vivendi, Bouygues et France Télécom. Si l'on
ajoute à cela les activités du groupe dans la télévision, avec TPS, la Lyonnaise
de câble et 34% du capital de M6, le groupe Suez-Lyonnaise possède tous les
atouts pour entrer à son tour dans la nouvelle économie. L'action Suez-Lyonnaise
peut être achetée au cours actuel, autour de 150 euros, avec un objectif de
cours de 200 euros."
Chiffre
d'affaires: 214 milliards de francs
Bénéfices: 6,3 milliards de francs
Sodexho - 20 janvier 2000
Gilles
Lafort, analyste à la société de Bourse ING Barings.
"Avec une baisse de 7,8 % en 1999, le leader mondial de la restauration
et des services a été l'une des valeurs les moins performantes de l'indice CAC
40. Cette situation fait suite au rapprochement de Sodexho avec Marriott International
Inc., en 1998. Cette alliance a alourdi l'endettement et entraîné une restructuration
du groupe, ce qui a pénalisé sa rentabilité. Aujourd'hui, Sodexho a pour objectif
de développer ses ventes et d'étendre sa gamme de services, notamment en Amérique
du Nord, afin de renouer avec une croissance de 8% par an. Sodexho sous-traite
les activités collectives des entreprises, des hôpitaux, écoles et administrations,
ce qui représente un marché énorme. Compte tenu du cours actuel relativement
attractif, nous conseillons d'acheter l'action, avec un objectif de cours de
210 euros (1377 francs)."
Chiffre
d'affaires 1999 : 59,2 milliards de francs
Bénéfice 1999: 866 millions de francs
LVMH-17 janvier 2000
Jean
Borjeix, analyste à la société de Bourse Pinatton.
"La hausse exceptionnelle de LVMH, de plus de 190% en 1999, fait suite à deux
années particulièrement difficiles pour le groupe. En effet, le leader mondial
du luxe est très internationalisé et particulièrement implanté dans les pays
émergents ce qui lui avait fait subir la crise asiatique de plein fouet. La
maroquinerie, la mode, et le champagne ont été les activités les plus rentables
du groupe en 1999. Les produits se sont bien vendus au Japon et aux Etats Unis,
qui restent les premiers marchés du groupe. Les performances de LVHM restent
sensibles à la conjoncture asiatique et aux variations monétaires mais il n'y
a aucune raison de connaître des déceptions. Le groupe LVMH bénéficie d'une
bonne visibilité et sa croissance devrait être satisfaisante pour les années
2000 et 2001."
Chiffre
d'affaires 1999 : 53,8 milliards de francs
Résultats 1999 : 5 milliards de francs
Dexia - 10 janvier 2000
Kinner
Lakhani, analyste à la banque américaine Morgan Stanley.
"Le groupe Dexia, issu de la fusion du Crédit Local de France
et du Crédit Communal de Belgique, est le leader européen du financement
des collectivités locales. La simplification du double actionnariat du
groupe Dexia, par le biais d'une offre publique d'échange de Dexia Belgium
sur Dexia France, a été un succès. La décote de
10% des actions Dexia France par rapport aux actions Dexia Belgium a disparu.
Cette unification a aussi eu pour avantage d'accroître la capitalisation
boursière du groupe Dexia et de lui donner du poids plus important dans
les indices boursiers, notamment l'indice BEL 20 de la Bourse de Bruxelles et
l'indice CAC 40 de la Bourse de Paris. Nous estimons que l'action Dexia devrait
enregistrer une performance supérieure à la moyenne et que son
cours pourrait dépasser 186 euros (1 220 francs) d'ici un an."
Chiffre
d'affaires 1999 : 9,8 milliards de francs
Bénéfice 1999 : 2,45 milliards de francs
Bourse de Paris - 3 janvier 2000
Louis
Bert, gestionnaire de la sicav Atout Futur du Crédit Agricole.
"La hausse de la Bourse de Paris a été exceptionnelle en 1999. L'indice CAC
40 a gagné plus de 50% en grande partie grâce à la mise en place de l'Euro.
La stabilité monétaire a attiré énormément de capitaux et favorisé les rapprochements
de grands groupes comme Totalfina et Elf aquitaine, Carrefour et Promodès, la
BNP et Paribas ou Hoechst et Rhône-Poulenc. Les valeurs de télécommunication
et de technologie ont le plus profité de la hausse, notamment Bouygues (+263%),
Alcatel (+ 118%), France Télécom (+94%) et STMicroelectronics (+360 %). A l'inverse,
des valeurs comme Danone (-4% ) et Suez-Lyonnaise (-9%) n'ont pas profité de
l'embellie boursière. Pour cette année, il ne faut pas s'attendre à des gains
aussi forts qu'en 1999. La Bourse de Paris a besoin de souffler mais les valeurs
françaises ont encore un potentiel de hausse de 10 à 15 %."