La Sélection des Analystes > 2ème Trimestre 2000
Altadis - 26 juin 2000
Michael
Smith, analyste à la banque Morgan Stanley.
"Altadis a été créé à la fin de 1999 par la fusion du Français Seita et de l'Espagnol
Tabacalera. Altadis est le quatrième plus gros producteur de cigarettes du monde
et le leader mondial des cigares avec une part de marché d'environ 27% avec
des marques connues comme Monte-Cristo, Romeo y Julieta ou Cohiba. Les ventes
de cigares devraient croître d'environ 4% par an et Altadis devrait augmenter
ses prix de 6% à 8% par an. Grâce à cette place privilégiée sur le marché des
cigares, aux restructurations et à la hausse des prix, nous pensons que les
bénéfices d'Altadis devraient croître au rythme de 17% par an entre 1999 et
2002. Nous recommandons l'achat de l'action avec un objectif de cours de 20
euros d'ici un an."
Chiffre
d'affaires 1999: 17,2 milliards de francs
Profits 1999: 2,1 milliards de francs
Valéo - 19 juin 2000
Gregory
Melich, analyste à la banque Morgan Stanley.
"Valéo est l'un des dix premiers équipementiers automobiles et le leader mondial
dans de nombreux domaines, notamment les boîtes de vitesse, les phares ou les
circuits de refroidissement. En rachetant la société Syléa au groupe Labinal,
Valéo renforcera sa position de numéro un dans les systèmes électriques pour
l'automobile. André Navarri, qui succédera à Noël Goutard à la présidence de
Valéo cet été, a par ailleurs réaffirmé son objectif d'amélioration des marges
bénéficiaires. La croissance des profits du groupe, qui a dépassé 20% au premier
trimestre 2000, conforte notre opinion positive sur l'action Valéo. Nous réitérons
notre recommandation d'achat autour de 55 euros avec un objectif de cours de
75 euros par action d'ici un an."
Chiffre
d'affaires 1999: 50,6 milliards de francs
Profits 1999: 3,7
milliards de francs
Usinor - 13 juin 2000
Mathias
Carlson, analyste à la banque Goldman Sachs.
"A terme, les
fabricants d'automobile favoriseront les fournisseurs d'acier qui pourront les
livrer partout dans le monde, comme Usinor. En effet, Usinor est aujourd'hui
le seul groupe métallurgique au monde ayant des usines sur quatre continents,
en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Asie. La direction d'Usinor
se bat aussi pour rationaliser sa production, avec pour objectif de réduire
ses coûts de 230 millions d'euros par an. Après une forte progression à la fin
de l'an dernier, l'action Usinor a reperdu 30% depuis le début de l'année ce
qui la rend d'autant plus attrayante que, dans le même temps, les perspectives
économiques du groupe se sont améliorées. Nous pensons qu'Usinor est le meilleur
titre du secteur et que l'action devrait entrer dans une phase de meilleure
performance que le reste du marché."
Chiffre
d'affaires 1999: 89,3 milliards de francs
Perte 1999: -1,1 milliard
de francs
Alstom - 5 juin 2000
Antoine
Naudet, analyste à la société de Bourse Pinatton.
"En fusionnant
ses activités de production d'énergie avec celles du groupe ABB, Alstom devient
actionnaire à 50% du leader mondial des centrales électriques. Sur le plan financier
le titre va y gagner en visibilité. Le groupe devrait également bénéficier du
redressement de la conjoncture en Asie, même si les commandes d'équipements
sont décalées par rapport à la reprise économique. La perspective de la cession
du solde des titres détenus par GEC et Alcatel, qui possèdent encore 48% du
capital, devrait par ailleurs empêcher le titre de redescendre en dessous de
30 euros. Le prix d'introduction en Bourse d'Alstom, il y a deux ans, de 31,25
euros, constitue une barrière psychologique pour les actionnaires principaux
et pour les investisseurs. Notre objectif de 32 euros tient compte du statut
de valeur de rendement d'Alstom."
Chiffre
d'affaires 1999-2000: 106 milliards de francs
Bénéfices 1999-2000: 2,3 milliards de francs
Rhodia - 29 mai 2000
Michael
Eastwood, analyste à la banque américaine Morgan Stanley.
"Rhodia est le troisième plus grand groupe mondial de chimie spécialisée coté
en Bourse. Il a été détaché de sa maison mère, Rhône-Poulenc (devenu depuis
Aventis), pour être coté en Bourse séparément en juin 1998. Les résultats de
Rhodia au premier trimestre 2000 font apparaître une progression de 32% des
bénéfices avant impôts, intérêts et amortissements. Cette performance, supérieure
à notre prévision, est due en partie à une progression de 19,3% des ventes et
à une amélioration des marges. L'action Rhodia fait partie de nos trois valeurs
préférées dans ce secteur et nous pensons que son cours a un potentiel d'appréciation
jusqu'à 25 euros. Le titre a subi une baisse excessive récemment et nous espérons
que ses bons résultats trimestriels l'aideront à rebondir."
Chiffre
d'affaires 1999 : 36,2 milliards de francs
Bénéfices 1999 : 1,5 milliards de francs
Infogrames - 19 mai 2000
Olivier
de Bourayne, gestionnaire d'actions françaises de CIC
"Le secteur des jeux vidéo traverse une passe difficile car les résultats
des sociétés sont inférieurs à leurs prévisions. Mais cette désaffection devrait
être temporaire. Par rapport à des concurrents comme le Britannique Eidos (Lara
Croft) ou le Français Ubisoft (Ray-Man), l'éditeur de jeux Infogrames s'est
hissé au second rang européen derrière Havas Interactive. Mais Infogrames dispose
surtout d'un catalogue beaucoup plus varié puisqu'aucun jeu ne réprésente plus
de 15% de ses ventes. La société a une stratégie de croissance dynamique. Elle
a racheté plusieurs concurrents aux Etats-Unis et développe de nouveaux partenariats
pour lancer des jeux sur Internet. La baisse de l'action peut être mise à profit
pour acheter Infogrames en dessous de 35 euros avec un objectif de cours de
45 euros d'ici la fin de l'année. Mais il faut savoir que les valeurs de technologie
de ce type peuvent aussi subir des replis importants."
Chiffre
d'affaires 1999 : 2,6 milliards de francs
Bénéfices 1999 : 133 millions de francs
Bourse de Tokyo - 15 mai 2000
Samuel
Pinto, directeur de la gestion à la Compagnie Financière Edmond de Rothschild.
"Les modification apportées à l'indice Nikkei des principales actions japonaises
ont fait baisser ce dernier de 17% par rapport à son niveau de mi-avril. Mais
en réalité, la Bourse de Tokyo a peu baissé. L'indice Topix, plus représentatif
de l'ensemble des sociétés japonaises, n'a perdu que quelques pourcents et il
reste en progression de 25% sur les douze derniers mois. Après une longue récession,
l'économie de l'archipel devrait enregistrer une croissance de 1% à 2% cette
année et les profits des entreprises devraient continuer à se redresser. Beaucoup
de sociétés sont en restructuration, à l'image de Toshiba, Sony, TDK ou NEC.
Cette situation est encourageante pour les investisseurs, même si des risques
demeurent. Il est toujours intéressant d'investir sur les actions japonaises,
mais il vaut mieux le faire par le biais de sicav spécialisées gérées par des
professionnels."
Euro - 9 mai 2000
Pascal
Blanqué, directeur des études économiques au Crédit agricole.
"La baisse de l'euro par rapport au dollar est plutôt une bonne nouvelle pour
l'économie française car elle bénéficie pleinement aux exportateurs notamment
aux entreprises multinationales de l'indice CAC 40. Bien sûr, la hausse du dollar
et de la livre sterling renchérissent la facture pour ceux qui partent en vacances
aux Etats-Unis ou en Angleterre. A l'inverse, la faiblesse de l'euro attire
les touristes, qui n'ont jamais été aussi nombreux en France. Si la croissance
continue de s'accélérer en Europe et qu'elle ralentit aux Etats-Unis, l'euro
pourrait cependant remonter à 0,95 dollar cet été (soit un dollar à 6,94 francs)
et autour de 1,05 dollar vers la fin de l'année, ce qui ramènerait le dollar
autour de 6,28 francs, contre 7,40 francs actuellement."
Sicav indicielle CAC40 - 28 avril 2000
Michel
Haski, Président de Dresdner RCM Gestion à Paris.
"Les sicav indicielles sont des fonds d'investissement qui permettent d'avoir
une performance proche de celles des indices boursiers. Par exemple les sicav
qui suivent le CAC 40 investissent sur les 40 premières valeurs françaises dans
les mêmes proportions que l'indice. Depuis 5 ans, cette stratégie a permis aux
sicav indicielles d'avoir, en moyenne, une rentabilité plus forte que les autres.
Mais les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. La croissance
économique est là mais la Bourse traverse actuellement une période de turbulences.
Dans ce contexte, les sicav gérés de façon traditionnelle par des gérants capables
d'exploiter ces turbulences ont de fortes chances d'obtenir de meilleurs résultats.
Pour réduire les risques liés aux investissements boursiers, il est aussi recommandé
d'étaler ses placements dans le temps en investissant par exemple une somme
fixe tous les mois."
Pernod Ricard - 19 avril 2000
Marc
Tournier, gérant du fonds de placement Ulysse à Tocqueville Finance.
"L'annulation de la vente d'Orangina, filiale de Pernod Ricard, à l'américain
Coca Cola a pesé sur le cours de l'action. Pourtant, le chiffre d'affaires du
groupe a progressé de 14,3 % et son bénéfice s'est amélioré de 5,5% en 1999.
Pernod Ricard se concentre actuellement sur le développement de ses grandes
marques d'alcool. Pour conforter le succès de ses whiskies Jameson et Clan Campbell
et de son rhum Havana Club, le groupe a racheté les producteurs de vodka polonaise
Wyborowa et de tequila mexicaine Viuda de Romero. Des alliances sont toujours
envisageables avec des compagnies étrangères en particulier américaines comme
Brown-Forman Corp. connu pour son whisky Jack Daniel's et Fortune Brands Inc.
producteur de l'alcool Jim Beam. Avec des dividendes qui rapportent environ
5% par an, l'action Pernod Ricard peut être achetée autour de 50 euros (328
francs)."
Chiffres
d'affaires 1999 : 23.6 milliards de francs.
Bénéfices 1999 : 1.4 milliard de francs.
IT.CAC - 6 avril 2000
Manuel
Doméon, gestionnaire à la Compagnie Financière Edmond de Rothschild.
"Le 29 mars dernier, la société ParisBourse a lancé deux nouveaux indices
boursiers, l'IT.CAC et l'IT.CAC50, qui regroupent les entreprises de haute technologie
cotées à la Bourse de Paris. L'IT.CAC se distingue de l'IT.CAC50 par le fait
qu'il intègre les valeurs technologiques présentes dans l'indice CAC40. On y
retrouve par exemple France Télécom, Alcatel ou Canal+, qui font partie de l'indice
CAC40, mais aussi la société informatique Teamlog, cotée au Second Marché, ou
l'éditeur de jeux vidéo Kalisto, coté au Nouveau Marché, et plus de cent autres
sociétés. L'indice IT.CAC va permettre la création de sicav éligibles au plan
d'épargne en actions (PEA) qui faciliteront l'accès des particuliers aux valeurs
technologiques. Nous restons positifs et confiants en ce qui concerne l'avenir
de ce secteur mais il est encore trop tôt pour prévoir l'évolution de ce nouvel
indice".