La Sélection des Analystes > 2 ème Trimestre 1998


DeBeers-30 juin 1998

Bobby Craig, analyste à la banque américaine Merrill Lynch à Johannesbourg: «Nous prévoyons une croissance continue du marché américain du diamant de 5% en 1998, une contraction supplémentaire de 15% du marché japonais et une forte baisse de 35% dans le reste de l'Asie. L'affaiblissement de la demande et le déstockage devraient faire chuter les ventes de diamants de DeBeers de 22% en 1998. Mais un retour à des niveaux normaux devrait entraîner une reprise des ventes de 28% en 1999. Nous prévoyons un recul de 17% des bénéfices pour l'année 1998 et une reprise de la croissance des profits de 37% en 1999. Nous estimons que le cours actuel de DeBeers est 46% inférieur à sa valeur d'actifs. Après la récente faiblesse de son cours, nous avons relevé notre opinion à long terme pour en recommander l'achat. L'histoire récente montre que l'action DeBeers peut remonter très rapidement et nous nous attendons à un regain d'intérêt quand l'horizon des marchés émergents s'éclaircira.»

Chiffre d'affaires 1997 : 5 milliards de rands Sud-africains
Bénéfice net en 1997 : 2,9 milliards de rands Sud-africains


Ericsson-22 juin 1998

John Campbell, analyste financier à la banque américaine Goldman Sachs: «Nous avons ajouté Ericsson dans notre portefeuille d'actions recommandées pour les clients privés. Ericsson est la plus belle valeur de technologie européenne. Ericsson a la plus grosse part de marché mondiale pour les infrastructures de téléphonie cellulaire, une des trois premières places pour les combinés de téléphones mobiles et une forte position dans l'équipement de télécommunications publiques et d'entreprise. Ericsson génère approximativement 50% de ses ventes en Europe, 25% en Asie et le reste partagé entre l'Amérique du nord et l'Amérique latine. Bien qu'Ericsson ait connu un ralentissement de ses ventes dans certains pays d'Asie, son marché principal, la Chine, continue d'avoir une demande solide. La direction a lancé un programme de motivation des cadres qui lie leur rémunération à la performance des actions et environ la moitié des employés sont actionnaires. Nous croyons qu'Ericsson connaîtra une croissance annuelle moyenne de ses profits de 20% jusqu'en l'an 2000.»

Chiffre d'affaires 1997 : 167,7 milliards de couronnes suédoises
Bénéfice net en 1997 : 11,9 milliards de couronnes suédoises


DuPont de Nemours-15 juin 1998

«Nous sommes confiants dans la capacité des dirigeants de DuPont de Nemours à recentrer les activités du groupe chimique sur les sciences de la vie et à réduire les investissements dans les activités d'origine, explique Avi Nash, analyste à la banque américaine Goldman Sachs à New York. Le Lycra et les spécialités de fibres synthétiques représentent déjà 15% des profits, contre 5% en 1990, tandis que les sciences de la vie sont passées de 1% des bénéfices en 1990 à 13% aujourd'hui. DuPont de Nemours prévoit qu'elles représenteront 30% d'ici quelques années. Ces activités de haute qualité méritent une meilleure valorisation. Il y a eu beaucoup de spéculation sur la filiale pétrolière Conoco qui est décrite comme un actif non-stratégique mais dont la production devrait progresser de 15% cette année et dont les réserves ont augmenté de 450% l'an dernier. Les actions DuPont devraient avoir une performance supérieure de 5% à 10% à la moyenne des actions américaines dans les années qui viennent.»

Chiffre d'affaires 1997 : 45 milliards de dollars
Bénéfice net en 1997 : 2,4 milliards de dollars


L'Or-01 juin 1998

«Pour la première fois depuis des années je pense qu'il y a de nombreuses raisons d'être prudemment optimiste sur l'or, explique Harold Kamins, directeur du trading sur les métaux précieux à la banque américaine Morgan Stanley. Premièrement, l'intérêt spéculatif sur le marché de l'or est redevenu positif, au moins pour le moment. Deuxièmement, pour ce qui concerne l'effet de l'union monétaire européenne, nous pensons que l'or représentera probablement 10% à 15% des réserves monétaires internationales officielles. Je pense que ce sera un facteur haussier pour l'or car cela éliminera les incertitudes actuelles. Nous croyons aussi que de nouvelles ventes d'or des banques centrales européennes sont peu probables dans l'année qui vient. Troisièmement, il y a des facteurs haussiers dans les politiques de couverture des mines d'or. Elles ont effectué des ventes à terme importantes entre 300 et 325 dollars l'once (soit entre 58 000 francs et 62 900 francs le lingot). En cas de hausse de l'or, les mines d'or rachèteront leurs positions pour profiter de la hausse, ce qui l'accélérera.»


Dassault Systèmes-24 mai 1998

«Dassault Systèmes est le leader des logiciels de conception et de fabrication assistée par ordinateur, avec le plus grand nombre de postes installés dans ce domaine et une croissance supérieure à celle de son marché, explique Sheila Ennis, analyste chez le courtier américain Hambrecht & Quist, qui recommande l'achat du titre. Il est important de noter que Dassault Systèmes se différencie de ses concurrents par l'excellente visibilité de ses revenus car il loue ses logiciels plutôt que de les vendre. L'industrie aéronautique et l'automobile sont ses principaux débouchés, avec 65% de ses ventes, ses clients phares étant Boeing et Chrysler. La commercialisation et le service après-vente des principaux logiciels de Dassault Systèmes sont assurés par IBM, ce qui procure à Dassault Systèmes une force de vente de grande qualité et lui permet de se focaliser sur la recherche et le développement de nouveaux produits. Dassault Systèmes a connu un parcours fabuleux pendant la récente hausse boursière mais nous continuons à croire que ses actions s'apprécieront encore.»

Chiffre d'affaires 1997 : 2 milliards de francs
Bénéfice net en 1997 : 462 millions de francs


Pfizer-14 mai 1998 : Valeur étrangère du marché au comptant
«Pfizer est le quatrième plus grand laboratoire pharmaceutique qui développe les produits de sa propre recherche, explique Kenneth Nover, analyste chez le courtier américain AG Edwards, qui recommande l'achat d'actions Pfizer. Il est leader dans les médicaments cardio-vasculaires, les anti-infectieux, les anti-inflammatoires, les anti-diabétiques et le système nerveux. Ses deux nouveaux produits phares sont le Trovan, un antibiotique pour soigner les infections résistantes aux médicaments, qui devrait générer un milliard de dollars de ventes en quatre ans, et Viagra, la première pilule pour le traitement de l'impuissance masculine, dont le marché potentiel est de plusieurs milliards de dollars. Pfizer à le portefeuille de nouveaux médicaments le mieux fourni de tous les grands laboratoires pharmaceutiques, ce qui devrait entraîner une accélération de la croissance des bénéfices pour un certain nombre d'années. Nous prévoyons une croissance d'au moins 18% à 20% des profits en 1998 et 1999.»

Chiffre d'affaires 1997 : 12,5 milliards de dollars
Bénéfice net en 1997 : 2,2 milliards de dollars


Nestlé-11 mai 1998

«Les bénéfices par actions de Nestlé ont progressé de 17,8% en 1997, explique Paul Deacon, analyste à la banque américaine Goldman Sachs. La moitié des 16% de progression des ventes étaient dues à des effets de change. Les marges opérationnelles se sont améliorées et l'endettement de fin d'année s'est réduit à 4,8 milliards de francs suisses, contre 6,8 milliards de francs suisses en 1996, grâce au ralentissement des acquisitions et à une meilleure gestion des approvisionnements. Bien que les actions des trois principaux groupes alimentaires européens aient beaucoup monté depuis six mois, nous continuons de croire que cela ne vient pas seulement du fait que les investisseurs se tournent vers ces valeurs défensives, mais aussi du fait qu'elles ont de meilleures perspectives de bénéfices. Nous avons relevé nos prévisions et notre objectif de cours pour l'action Nestlé à 3 200 francs suisses (soit 12 800 francs français) d'ici douze mois.»

Chiffre d'affaires 1997 : 70 milliards de francs suisses
Bénéfice net en 1997 : 4 milliards de francs suisses


Placer Dome-30 avril 1998

«En dépit de ses bonnes performances d'exploitation, le groupe de mines d'or Placer Dome a annoncé une perte en 1997, en partie à cause de la baisse des cours de l'or, explique Daniel McConvey, analyste financier à la banque américaine Goldman Sachs. A la fin de 1997, les réserves minières de Placer Dome s'élevaient à 31,1 millions d'onces d'or, en hausse de 17% par rapport à 1996. La progression la plus importante a eu lieu à la mine de Las Cristinas, et le président John Wilson a indiqué que Placer Dome s'était vue confirmer le droit d'exploiter cette mine par la cour suprême du Venezuela. Monsieur Wilson a aussi indiqué que Las Cristinas ne serait pas développée si les cours de l'or devaient rester à 300 dollars. Placer Dome prend implicitement le pari que les cours de l'or seront supérieur à long terme à leur niveau actuel. Les actions Placer Dome devraient offrir une performance comparable à la moyenne du marché.»

Chiffre d'affaires 1997 : 1,2 milliard de dollars
Perte nette en 1997 : 249 millions de dollars


Michelin-23 avril 1998

«Nous pensons que Michelin est toujours l'un des producteurs de pneu les mieux positionnés du monde et qu'il est sous-évalué par rapport à ses concurrents ou par rapport à la moyenne des actions françaises, explique Greg Melich, analyste à la banque américaine Morgan Stanley. Les améliorations de coûts se poursuivent, avec 1000 départs supplémentaires prévus en France, ce qui pourrait améliorer les profits d'exploitation de 200 millions de francs en 1998. En plus, les usines de pneu pour voitures particulières en Europe continentale devraient être converties pour tourner sept jours sur sept. Les coûts des matériaux et de la main d'oeuvre ont baissé plus que prévu l'an dernier ce qui est bon pour l'avenir. Les dettes ont baissé de 28% et les ventes ont augmenté de 11,9% en 1997. Le risque de baisse est limité par rapport au niveau actuel et nous continuons de recommander fortement l'achat de Michelin avec un objectif de cours de 460 francs par action d'ici douze mois.»

Chiffre d'affaires 1997 : 79,7 milliards de francs
Bénéfice net 1997 : 4,1 milliards de francs


BASF-20 avril 1998

«BASF est considéré comme un groupe chimique de base alors que 46% de son chiffre d'affaires provient de spécialités chimiques et pharmaceutiques, explique Mads Asprem, analyste à la banque américaine Morgan Stanley. BASF est à l'avant garde des groupes chimiques allemands qui s'efforcent de créer de la valeur pour leurs actionnaires. Le groupe a annoncé qu'il allait racheter en Bourse 10% de ses propres actions pour améliorer sa rentabilité et redistribuer une partie de ses réserves à ses actionnaires. BASF a aussi annoncé son intention de s'introduire à la Bourse de New York en 1999. L'année en cours a débuté avec un carnet de commande record et nous prévoyons une hausse des profits en 1998 et 1999. Nous avons un objectif de cours de 95 deutsche mark (318 francs) d'ici douze mois. A un horizon de deux ans nous croyons que BASF sera un bénéficiaire majeur des problèmes asiatiques car il a profité de la crise pour faire des acquisitions intéressantes en Asie.»


Schlumberger-10 avril 1998

«Le secteur des services pétroliers est sensible à l'évolution des cours du pétrole qui leur a été défavorable dernièrement, explique Joseph Culp, analyste financier chez le courtier américain AG Edwards. Mais les ressources pétrolière ne sont plus que de 3% supérieures à la consommation mondiale, alors qu'elles étaient de 37% en 1980. L'accroissement de la demande future nécessitera la recherche de nouvelles nappes de pétrole et de gaz ce qui fait monter le prix des services d'exploration pétrolière. Schlumberger est souvent à l'avant garde des progrès technologiques dans ce domaine, avec 63 000 employés et une présence sur 1000 sites dans une centaine de pays. Nous pensons que les bénéfices de Schlumberger progresseront en moyenne de 22% par an ces trois prochaines années. Nous considérons que le titre présente une opportunité d'achat attractive au niveau actuel et nous avons un objectif de cours conservateur de 640 francs pour 1999.»

Chiffre d'affaires 1997 : 10,6 milliards de dollars
Bénéfice net 1997 : 1,3 milliard de dollars


Sara Lee-06 avril 1998

«Nous continuons de recommander l'achat des actions Sara Lee, explique Nomi Ghez, spécialiste de la valeur à la banque américaine Goldman Sachs. La restructuration et le repositionnement de Sara Lee sont en marche avec de nouvelles décisions à venir d'ici le mois de juin. Le groupe devrait profiter d'une extension de ses marques mondialement connues dans les produits ménagers et alimentaires, telles que Sara Lee et Champion, mais aussi Bénénuts, Justin Bridou, Maison du Café, le tabac Drum, la lingerie Wonderbra ou les polos Ralph Lauren. Nous ne voyons pas de raison de changer nos prévisions de bénéfices alors que les ventes du semestre en cours devraient s'accélérer. Les bénéfices devraient croître de 13% à 15% par an tandis que la société devrait racheter pour environ 3 milliards de dollars de ses propres actions sur les trois prochaines années, ce qui devrait propulser la performance du titre au dessus de la moyenne du marché américain.»

Chiffre d'affaires 1997 : 19,7 milliards de dollars
Bénéfice net 1997 : 1 milliard de dollars


Copyright©www.pouzin.com