La Sélection des Analystes > 4 ème Trimestre 1999


Les marchés asiatiques - 27 décembre 1999

Sonia Valette-Nanbu, gestionnaire de la sicav Boissy Actions Asiatiques à la société Boissy Gestion.
"Dans l'ensemble, les marchés asiatiques ont réalisé de belles performances en 1999. Pour un investisseur français, la hausse de l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo atteint 71 % et celle de l'indice Hang Seng de la Bourse de Hong-Kong dépasse 92%. Le redressement économique en Asie est dû aux réformes gouvernementales, à la bonne tenue des investissements étrangers et surtout au maintien des échanges commerciaux entre les pays asiatiques. Quant à la Bourse de Tokyo, elle a profité de la stabilisation de l'économie nipponne et de l'envolée des valeurs technologiques. Pour l'an 2000, les perspectives restent bonnes mais dépendent toujours de la croissance internationale. Compte tenu de l'importance des Bourses asiatiques, qui représentent 18% de l'ensemble des Bourses mondiales, il est encore intéressant d'investir sur ces marchés."


Wall Street - 16 décembre 1999

François Roudet, gestionnaire de la sicav Amérique 2000 à la Compagnie Financière Edmond de Rothschild.
"Wall Street a connu trois tendances distinctes au cours de l'année 1999. Le premier semestre a été marqué par une progression modérée de la Bourse, compte tenu des incertitudes qui pesaient encore sur la croissance après la crise financière de l'automne 1998. Finalement l'économie américaine est restée très dynamique, ce qui a obligé la banque centrale à remonter ses taux d'intérêt. Les craintes d'un retour de l'inflation ont alors fait chuter l'indice Dow Jones de 12% en trois mois. A partir de mi-octobre, l'inflation restant maîtrisée, la Bourse a fortement monté jusqu'à la fin de l'année. Aujourd'hui, les valeurs de technologie et les sociétés liées à l'Internet sont surévaluées. Mais, dans leur ensemble, les valeurs américaines ont encore un potentiel de hausse."


Club Méditerranée - 10 décembre 1999

Karine Godichaud, analyste à la société de Bourse Meeschaert-Rousselle:
"L'action Club Méditerranée fait l'objet de spéculations pour deux raisons. Premièrement, les grands groupes d'hôtellerie et de loisirs, comme le Français Accor et l'Allemand Preussag, cherchent à développer leur activité de tourisme. Dans ce contexte, le Club Meditteranée, qui est au 7ème rang européen du secteur, pourrait tout à fait faire l'objet d'une OPA car son capital n'est pas verrouillé. Deuxièmement, le Club Méditerranée pourrait bénéficier du soutien de la famille Agnelli, qui possède 20% de son capital, pour se rapprocher de l'italien AlpiTours. Cette opération lui permettrait de développer son activité de tour-opérateur. Après des années difficiles, le groupe poursuit sa restructuration et ses bénéfices devraient atteindre 492 millions de francs l'an prochain. Nous restons confiants dans les perspectives du titre."

Chiffre d'affaires 1999 : 8,7 milliards de francs
Bénéfices nets 1999 : 256 millions de francs


Alcatel - 6 décembre 1999

Angela Dean, analyste à la banque Merrill Lynch:
"Les résultats d'Alcatel au troisième trimestre sont conformes à nos prévisions. Les ventes de la division Internet et fibre optique ont progressé de 32%. Alcatel a confirmé qu'elle fournissait 45% du marché mondiale des lignes ADSL, qui permettent d'accélérer les consultations sur Internet. Les objectifs de la société pour 1999 semblent réalisables, ce qui permet aux investisseurs de s'intéresser à Alcatel au moment où son activité traditionnelle, dominée par les centraux téléphoniques, est en train de se repositionner sur les réseaux de transmission de données à haut débit. Nous maintenons notre recommandation d'achat et relevons notre objectif de cours pour l'action Alcatel à 240 euros (1 574 francs) d'ici un an."

Chiffre d'affaire 1999 : 150 milliards de francs
Bénéfice net 1999 : 3,4 milliards de francs


Sodexho - 29 novembre 1999

Vincent Treulet, analyste à la banque Merrill Lynch:
"Le cours de l'action Sodexho avait d'abord décollé en 1995, avec l'acquisition de la société Gardner Merchant, qui représentait une étape importante vers la mondialisation. La revalorisation de l'action a ensuite été soutenue par la fusion de sa filiale américaine avec Marriott Management Services, en 1998. Chacune de ces deux opérations a approximativement doublé les ventes de Sodexho et ouvert la porte à des synergies intéressantes. L'exercice 1998-1999 s'est avéré légèrement décevant, avec un ralentissement de la croissance interne de Sodexho de 9,8% à 5%, hors Amérique du nord. Mais nous pensons que le groupe pourrait afficher une croissance de ses profits de 10% à 20% par an dans les années qui viennent. Nous considérons la faiblesse actuelle de l'action Sodexho comme une opportunité d'investissement."

Chiffre d'affaire 1998-1999 : 59,8 milliards de francs
Bénéfice net 1998-1999 : 879 millions de francs


Euro Disney - 22 novembre 1999

Arnaud Frérault, analyste à la Société générale:
"Les résultats publiés par Euro Disney pour l'exercice clos au 30 septembre 1999 sont en net retrait par rapport à ceux de l'exercice précédent. La très bonne tendance de l'activité observée sur le parc et les hôtels n'a pas compensé la reprise partielle des redevances versées au gérant Walt Disney, soit une charge supplémentaire de 203 millions de francs. Le résultat net est en baisse de 47%, à 155 millions de francs. Pour l'exercice 1999-2000, les premiers frais de pré-ouverture des "Studios Disney" devraient commencer à peser sur les résultats à hauteur de 24 millions de francs. Au total, compte tenu de la reprise à 100% des redevances à partir de 2004 et des coûts liés au financement du nouveau parc, nous avons un objectif de cours inférieur à 1 euro (6,56 francs) par action Euro Disney."

Chiffre d'affaire 1998-1999 : 6 milliards de francs
Bénéfice net 1998-1999 : 155 millions de francs.


Danone - 15 novembre 1999

Sylvain Massot, analyste à la banque Morgan Stanley:
"Danone est le leader mondial des produits frais et des biscuits, le numéro deux mondial de l'eau en bouteilles (Evian) et le numéro deux européen de la bière (Kronembourg). Danone a publié de très bons chiffres de ventes sur les neuf mois de l'année, avec une progression de 5,5% de son chiffre d'affaires. C'est la meilleure performance sur neuf mois que la société a enregistré depuis presque dix ans et nous pensons qu'elle marque le début d'une période de croissance solide et profitable. Nous relevons nos estimations de ventes et de bénéfices pour 1999. L'action Danone est la moins chère parmi les grands groupes alimentaires européens. Nous réitérons notre conseil d'achat avec un objectif de cours de 290 euros (1902 francs) d'ici douze mois."

Chiffre d'affaire attendu en 1999 : 85,3 milliards de francs
Bénéfice net attendu en 1999 : 4,4 milliards de francs


France Télécom - 2 novembre 1999

Michael Armitage, analyste à la banque Morgan Stanley:
"France Télécom a annoncé son intention de racheter la participation de 17,2% du groupe Vodafone-Airtouch dans le capital d'E-Plus pour 11,1 milliards de francs. E-Plus est le troisième opérateur de téléphonie mobile en Allemagne, le plus gros marché d'Europe, avec 3 millions d'abonnés. Deux autres principaux actionnaires d'E-Plus, les groupes allemands Veba et RWE, ont annoncé leur intention de vendre, ce qui devrait permettre à France Télécom d'accroître son contrôle. En combinant la France, l'Italie et l'Allemagne, France Télécom pourrait offrir ses services de téléphonie mobile à près de 200 millions de personnes. Si l'on ajoute ses positions aux Pays-Bas, avec Dutchtone, et au Danemark, avec Mobilix, et les possibilités de développement en Angleterre et en Espagne, France Télécom est maintenant présent dans presque toute l'Europe. Nous avons relevé notre objectif de cours pour l'action France Télécom à 98 euros (642,80 francs) d'ici un an."

Chiffre d'affaire attendu en 1999 : 170 milliards de francs
Bénéfice net attendu en 1999 : 16,3 milliards de francs


Vivendi - 25 octobre 1999

Nicolas Mann, analyste à la banque Merill Lynch:
"Les résultats du premier semestre, en hausse de 29% à 783 millions d'euros (5,1 milliards de francs) étaient légèrement meilleurs que prévu. Mais nous avons réduit nos prévisions de bénéfices pour Vivendi de 2%, en raison des coûts de démarrage plus importants que prévu de l'activité de téléphonie fixe (Cegetel) et d'Internet (AOL France), ainsi que de l'augmentation de la part de Vivendi dans le capital de Canal plus et de BskyB, qui pèsent sur sa profitabilité. Nous avons réduit notre objectif pour le cours de l'action Vivendi, dans un an, de 92 euros (603,50 francs) à 89 euros (583,80 francs). Nous continuons de recommander l'achat de l'action pour le long terme mais nous pensons que les incertitudes sur la future direction stratégique du groupe peuvent pénaliser ses performances à court terme."

Chiffre d'affaires 1999 : 220 milliards de francs
Bénéfice net attendu pour 1999 : 8 milliards de francs


Gecina - 18 octobre 1999

Anne Roland, analyste à la société de Bourse Meeschaert-Rousselle:
"Le marché de l'immobilier reprend des couleurs. Dans l'habitation, les prix et les transactions remontent en Ile de France grâce aux taux d'intérêts des crédits, à la baisse des droits de mutation et aux autres mesures fiscales. Depuis 1996, Gecina a accéléré sa stratégie de croissance pour optimiser la gestion de son patrimoine, tout en réduisant la proportion des immeubles provinciaux par rapport au patrimoine localisé à Paris et en proche banlieue. En rachetant la société Foncina en 1997, l'UIF en 1998, Sefimeg et l'immobilière Batibail en 1999, Gecina est devenue la deuxième société foncière de la zone euro. L'actif net de Gecina est passé de 5,3 milliards de francs à 15,1 milliards de francs en quatre ans. Aujourd'hui propriétaire de 2,1 millions de mètres carrés de logements et de bureaux, Gecina va profiter d'une conjoncture favorable."

Loyers : 1,2 milliard de francs
Bénéfices : 453 millions de francs


Or - 5 octobre 1999

Bill O'Neil, analyste à la banque américaine Merrill Lynch:
"Une déclaration de Wim Duisenberg, le président de la Banque centrale européenne (BCE), a fait brusquement remonter le cours de l'or. Les quinze banques centrales européennes, y compris la Banque d'Angleterre et la Banque de Suisse, se sont engagées à ne pas vendre plus de 2 000 tonnes d'or sur les cinq prochaines années. Cela signifie qu'au delà des ventes mentionnées, 80% à 85% des réserves d'or mondiales des banques centrales sont gelées. Si la BCE respecte cet engagement, nous pensons que l'or peut se maintenir autour de 300 dollars l'once (60 000 francs le lingot), avec des fluctuations entre 270 dollars et 305 dollars l'once (53 000 à 61 000 francs le lingot). A ce stade, nous estimons qu'il y aura des achats d'or importants si son cours se replie dans les prochaines semaines."


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