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Rédigé le 29 mai 2000
Cinq règles d’or à respecter en période de crise boursière :
Diversifiez vos investissements.

N'investissez pas plus de 10% à 15% sur des petites valeurs de haute technologie. Si vous avez respecté une répartition par postes équilibrée, vous n'avez rien à craindre. Une baisse de 35% qui affecterait 15% de votre portefeuille réduirait la valeur de l'ensemble de votre portefeuille d'environ 5%. Pas de quoi paniquer.

N'achetez pas à découvert
Sur le marché à règlement mensuel (RM) il est possible de jouer avec cinq fois plus d'argent que ce que l'on possède réellement. Avec 100 000 francs en espèces ou en sicav monétaires, vous pouvez ainsi acheter jusqu'à 500 000 francs d'actions en début de mois et les revendre avant la fin du mois. Mais si elles baissent de 20%, vous avez perdu l'intégralité de vos 100 000 francs.

Prenez garde aux appels de marge
Lorsque vous achetez à découvert sur le RM, vous devez avoir suffisamment d'argent pour rembourser vos pertes en cas de baisse. Si vous avez acheté pour 500 000 francs d'actions avec une mise de seulement 100 000 francs, dès que vos actions perdent plus de 100 000 francs, votre courtier vous demande de remettre de l'argent sur votre compte pour couvrir vos pertes. Si vous ne le faites pas dans les 24 heures, il vend vos titres d'office et vous poursuit pour que vous remboursiez vos pertes.

Surveillez les coupe-circuit
Pour éviter qu'une panique passagère se transforme en baisse sans fin, la Bourse de Paris a mis en place des coupe-circuits. Si une valeur ouvre en recul de 10% par rapport à son cours de la veille, les transactions sont suspendues pendant quinze minutes. Si la baisse se poursuit et dépasse 14,5%, les échanges sont à nouveau interrompus un quart d'heures. En dessous de 18,75% de baisse, il est impossible de vendre pour toute la journée.

Achetez ou vendez à tout prix
Attention, si vous voulez à tout prix vendre ou acheter une action, précisez que votre ordre doit être exécuté "à tout prix" et non pas "au mieux" ou "au prix du marché". En effet, ces deux derniers types d'ordres risquent de ne pas être exécutés si le marché baisse trop vite.

Gilles Pouzin
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