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Rédigé
le 10 avril 2000 |
Lire l'article principal "L'investissement immobilier est moins rentable qu'il n'y paraît".
Une moins
bonne expérience…
Jean et Monique Boutelou, retraités à Grenoble.
Ils ont acheté un logement qu'ils font gérer par une agence immobilière
après avoir eu affaire à des mauvais locataires. "Au début des années 80, nous
avions acquis un studio à Paris pour y loger nos enfants pendant leurs études.
Finalement, ils n'en ont pas eu besoin et nous l'avons loué. Au début, tout
allait bien. Mais à partir de 1988, les locataires n'ont plus payé leurs loyers.
Nous n'avons pas touché un centime pendant cinq ans alors que nous devions toujours
payer les charges et la taxe foncière. Quand nous avons pu revendre ce studio,
en 1994, ça a été un soulagement. Depuis, nous avons racheté un appartement
pour y loger un de nos parents. Après son décès, nous avons décidé de remettre
ce logement en location. Mais il n'était plus question de nous en occuper nous
même. Nous avons confié sa gestion locative à une agence immobilière. Le loyer
est de 3 100 francs et l'agence nous reverse 2 500 francs. Les 20% de différence
couvrent les impayés éventuels, la remise en état du logement et la recherche
de nouveaux locataires. C'est assez cher mais c'est une garantie supplémentaire."
Un placement
pour bricoleurs…
François Victor, cadre commercial à Toulouse.
" Si l'on veut se constituer un patrimoine sans capital de départ, il faut
relever ses manches. Quand on a de l'énergie à dépenser, l'immobilier est le
seul placement dans lequel on peut s'investir personnellement. Même sans être
bricoleur au départ, on le devient. Cela apporte de grandes satisfactions, mais
il y a aussi des moments difficiles car on sous-estime toujours l'ampleur et
le coût des travaux. Ce qui m'attire dans l'immobilier, c'est l'idée de devenir
indépendant financièrement grâce aux loyers que l'on perçoit. J'ai retiré 400
000 francs de la première opération que j'ai réalisé et je les ai réinvesti
dans l'achat d'une autre maison dont je termine actuellement la rénovation.
Ce n'est pas une rentabilité mirifique, compte tenu du temps qu'on y passe et
des risques que l'on prend. Je ne sais pas ce qui ce se serait passé si ma famille
ne m'avait pas prêté d'argent pour financer mes travaux ou si je n'avais pas
revendu mon premier investissement comme je l'avais prévu. "