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L'assurance vie est-elle un placement rentable?
Oui. Compte tenu de l'absence totale de risque de perte en capital, les contrats d'assurance vie traditionnels, dits "en francs" ont enregistré des performances très honorables, même si celles-ci ont diminué ces dernières années en raison de la baisse des taux d'intérêt. Sur dix ans, la performance moyenne des contrats d'assurance vie en francs a été de 108,6% brut, hors frais de gestion, soit une progression annuelle moyenne de 7,6%.

Quel est l'impact des frais?
Les frais prélevés sur chaque versement diminuent la somme réellement investie et ralentissent donc l'effet boule de neige de la capitalisation. De leur côté, les frais de gestion réduisent également chaque année l'épargne acquise par l'investisseur. Pour illustrer ce phénomène, nous avons repris la performance brut annuelle moyenne des contrats d'assurance vie en francs et nous avons observé comment évoluerait l'épargne acquise par un investisseur en fonction de différents niveaux de frais (voir la simulation). Au bout de dix ans, après avoir versé 190 000 francs (100 000 francs la première année, puis neuf fois 10 000 francs), les gains auraient été de 126 072 francs avec un contrat sans aucun frais, de 105 741 francs avec un contrat ayant 2,5% de frais sur versement et 0,5% de frais de gestion, et de 86 532 francs avec un contrat prélevant 5% de frais sur versement et 1% de frais de gestion.

Quel est l'impact de la fiscalité?
Pour l'instant, les gains réalisés sur les contrats d'assurance vie en francs subissent chaque année 10% de prélèvement sociaux (essentiellement la CSG). Ces prélèvements réduisent moins l'épargne acquise que les frais de gestion prévus dans la plupart des contrats. En effet, 10% de prélèvements sociaux sur un rendement de 5,55% ne représentent en réalité que 0,55% de l'épargne acquise, ce qui représente moins d'argent que 0,6% de frais de gestion. De plus, pour ce qui concerne les contrats d'assurance vie en unités de compte, les 10% de prélèvements sociaux ne sont pas déduits chaque année mais seulement au moment des retraits, ce qui réduit leur impact négatif sur la capitalisation des intérêts.

Gilles Pouzin