Vu d'Amérique > | Rédigé le 25 juin 1998 Ilog, une pépite dans la Vallée : Pourquoi l'éditeur de logiciels aime l'Amérique. |
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Quand
Pierre Haren crée sa société, en 1987, il réunit
difficilement 1,5 million de francs pour commencer la commercialisation de ses
travaux d'ingénieur à l'Institut National de Recherche en Informatique.
Le
label américain est indispensable
Onze ans plus tard, Ilog est cotée sur le Nasdaq, la Bourse des entreprises
de croissance, avec une valeur totale de plus d'un milliard de francs. Une ascension
qu'elle n'aurait jamais connue sans la Silicon Valley et ses venture capitalists.
"Nous avons d'abord fait appel au capital risque français, explique
Pierre Haren, mais nous avions besoin d'investisseurs américains pour
nous internationaliser." A partir de 1992, Ilog s'implante dans la Silicon
Valley. "Nous avons adopté les normes comptables américaines
et recruté un directeur financier et un directeur des ventes locaux",
précise Pierre Haren. Le label américain aide surtout Ilog à
conquérir de nouveaux clients. "Une
société de logiciels française ne vend pas en Allemagne
si elle n'est pas reconnue aux Etats-Unis", insiste l'ingénieur-fondateur.
Le venture capitalist Fred Harman, qui a déjà participé au succès de Business Objects, entre au capital d'Ilog et l'aide à s'introduire en Bourse en février 1997. En utilisant ses actions comme monnaie d'échange, Ilog absorbe son concurrent américain, Cplex, en août 1997, et vend 5% de son capital à l'Allemand SAP, en avril 1998, pour devenir un équipementier clé de ses logiciels d'optimisation. "C'est quand même extraordinaire que deux sociétés européennes signent leur alliance dans un hôtel de la Silicon Valley!", conclut Pierre Haren.
Gilles Pouzin