Lire les articles Quelles stratégies pour nos retraites ?, Combien faut-il épargner ? et Comment préparer sa retraite dans son entreprise ?, ainsi que les encadrés Retrouvez votre profil de carrière et Vos retraites, un avenir peu optimiste.

Après avoir estimé votre future retraite et découvert ce que coûte une rente complémentaire, vous avez vite trouvé la solution : il faut acheter dès maintenant des placements rentables.

Bientôt la retraite. Ne misez pas tout en Bourse!!
"L'âge et la performance des investissements que l'on peut faire sont intimement liés, explique Stéphane Girardot, spécialiste des retraites à la société de gestion Flemings. En commençant à épargner jeune on a plus de temps devant soit pour prendre des risques afin d'obtenir une meilleure performance." En effet, les meilleurs placements sont aussi les plus risqués. Toutes les études démontrent de manière indiscutable que les actions rapportent plus, à long terme, que les autres placements. Mais elles sont aussi très risquées à court terme, comme le rappelle le plongeon de 30% de la Bourse de Paris depuis trois mois. Il serait très dangereux de miser sa retraite sur la Bourse si l'on avait que quelques années devant soi. En revanche, ceux qui n'investiraient pas en actions sur trente ou quarante ans se retrouveraient avec un complément de retraite deux fois moins élevé que ceux qui auraient misé sur la Bourse.

Entre le risque et la performance
Pour réconcilier ces exigences, Flemings conseille de répartir ses investissements en fonction de la durée d'épargne dont on dispose. Ceux qui ont plus de vingt ans devant eux doivent ainsi investir 100% en Bourse. Ceux qui ont encore une dizaine d'années pour préparer leur retraite doivent répartir leur épargne entre 45% d'actions et 55% d'obligations et d'assurance-vie classique. "Le plus important est de démarrer le plus tôt possible, insiste Stéphane Girardot, car, après, on ne peut plus rattraper les années où l'on n'a pas investi."

Si la Bourse paraît en théorie le meilleur placement pour préparer sa retraite, ses montagnes russes ont aussi de quoi dissuader les épargnants les plus téméraires. "Le moment où l'on commence à investir n'a d'importance que pour les gens qui veulent placer une grosse somme d'un seul coup, rassure l'expert de Flemings. Si l'on prévoit d'investir la même somme tous les mois, il n'y a jamais de mauvais moment pour commencer." Six mois de baisse ne représentent en effet que 2,5% de la performance que l'on obtiendra en étalant ses investissements sur vingt ans. Et, avec le recul, ces creux se révèlent souvent de bonnes opportunités.

Gilles Pouzin